Bryan Cranston oblige OpenAI à revoir sa copie : la bataille des deepfakes vient de commencer
Vous scrollez sur votre téléphone. Rien de spécial. Et là, vous tombez sur une vidéo de vous. Sauf que vous ne l’avez jamais tournée.
Vous ne vous souvenez même pas d’avoir dit ça. Ni d’avoir porté ces vêtements.
Bryan Cranston a vécu exactement ce moment. La star de Breaking Bad a vu son visage et sa voix circuler sur internet sans son accord. Des vidéos qu’il n’a jamais faites. Des mots qu’il n’a jamais prononcés.
Le coupable ? Sora 2, le nouvel outil d’OpenAI qui génère des vidéos en quelques secondes. N’importe qui peut créer un deepfake de Sora OpenAI avec votre tête dessus. Cranston n’a pas apprécié. Hollywood non plus. Et ça a fini par exploser.
Hollywood dit stop
Le syndicat des acteurs américains a réagi vite. SAG-AFTRA, accompagné des trois plus grosses agences de talents (CAA, UTA, WME), a tapé du poing sur la table. Leur message à OpenAI ? « Vous exploitez nos clients. »
Pas de langue de bois. Pas de diplomatie.
La situation a dégénéré quand d’autres familles se sont manifestées. Celle de Robin Williams. Celle de Martin Luther King Jr. Tous inquiets de voir leurs proches reproduits sans permission.
Depuis fin septembre, date de sortie de Sora 2, c’est l’anarchie totale. N’importe qui peut fabriquer une vidéo de n’importe qui. Vous comprenez le problème ?
En France, la situation n’est pas rose non plus. Les deepfakes ont augmenté de 700% en un an. Personne n’est à l’abri. Ni les particuliers, ni les entreprises, ni les personnalités. C’est devenu un vrai fléau numérique.
OpenAI recule
Face à la pression, OpenAI a cédé. Lundi dernier, ils ont annoncé un partenariat avec Hollywood. Objectif : mettre de l’ordre.
Le changement est simple mais massif. Avant, OpenAI disait : « On fait ce qu’on veut. Si ça vous dérange, venez nous le dire. » Maintenant, c’est l’inverse : « On ne fait rien sans votre permission. »
Vous voyez la différence ?
Plus besoin de courir après OpenAI pour protéger votre image. C’est eux qui doivent maintenant demander l’autorisation avant de créer un deepfake Sora OpenAI avec votre visage. Ça change tout.
Les outils de détection vont aussi être améliorés. L’idée : bloquer les tentatives de deepfakes avant même qu’elles n’aboutissent. Un filtre automatique qui attrape les images suspectes au vol.
Qu’est-ce que ça change pour vous ?
Vous êtes freelance ? Vous dirigez une PME ? Cette histoire vous concerne directement.
Sora 2 peut créer des vidéos pour vos campagnes en quelques minutes. Pas besoin de budget énorme. Pas besoin d’équipe de tournage. Juste un ordinateur et une idée.
Mais attention. Les règles ont changé.
Vous ne pouvez plus utiliser le visage de quelqu’un d’autre sans son accord. Même pour une pub. Même pour une blague. En France, l’usurpation d’identité numérique coûte cher : un an de prison et 15 000 euros d’amende.
La bonne nouvelle ? Vous pouvez toujours créer du contenu original. Des vidéos de produits. Des tutoriels. Des démonstrations. Les possibilités restent énormes. Il suffit de respecter la loi.
Et si Sora ne vous convient pas, il existe d’autres options. Google propose Veo 3. Runway a Gen-3. Pika Labs monte en puissance. Le marché explose. Vous avez le choix.
La fin du Far West ?
Cette affaire pourrait changer les choses pour de bon. En Europe, l’AI Act met déjà la pression. Le gouvernement français pousse dans la même direction que le Japon : pas de deepfake sans consentement.
L’époque du « on avance, on verra après » touche à sa fin. Les entreprises tech doivent maintenant négocier avec les créateurs, les artistes, les juristes. C’est mieux comme ça.
Personne n’a envie de voir son visage débarquer dans une vidéo bizarre. Ni vous. Ni Bryan Cranston. Ni personne.
L’intelligence artificielle peut faire des choses incroyables. Mais sans limites, ça peut vite déraper.
Ce qu’il faut retenir
Les deepfakes de Sora, c’est fini la récré. OpenAI a compris qu’on ne peut pas laisser n’importe qui fabriquer des vidéos de n’importe qui. Il a fallu une belle mobilisation d’Hollywood, mais le message est passé.
Vous utilisez ces outils pour votre travail ? Soyez vigilants. Vérifiez que vous respectez les règles. Gardez une trace de vos autorisations. Ne prenez pas de risques inutiles.
Un chiffre à retenir : seulement 33% des Français savent reconnaître un deepfake. Presque personne, en fait. On est tous vulnérables face à ces vidéos truquées.
Alors restez informés. Apprenez à repérer les signes. Méfiez-vous de ce que vous voyez en ligne.
Voir n’est plus croire. C’est peut-être la vraie leçon de cette histoire.
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