Google Gemini 3 : quand l’IA de Google confond 2024 et 2025
Vous imaginez un robot ultra-sophistiqué qui refuse mordicus d’admettre qu’on est en 2025 ? C’est exactement ce qui vient de se passer avec Gemini 3, la dernière création de Google.
L’histoire pourrait faire sourire. Sauf qu’elle révèle un vrai problème. Un problème qui vous concerne directement si vous utilisez l’intelligence artificielle dans votre travail.
Revenons au début.
Quand un expert en IA se fait traiter de menteur
Mi-novembre 2025, Google présente fièrement son nouveau modèle Gemini 3. Le gratin de la technologie. Des performances jamais vues. Une sécurité renforcée. Le grand jeu, quoi.
Andrej Karpathy, un ponte de l’intelligence artificielle, décide de tester le système. Simple question : quelle est la date aujourd’hui ?
Réponse de Gemini 3 : « Nous sommes en 2024. »
Karpathy insiste. Il montre des captures d’écran. Des articles récents. Des preuves en veux-tu en voilà. Rien à faire. L’IA campe sur ses positions.
Mieux encore : elle l’accuse de tenter de la piéger. Elle analyse ses preuves comme des « fake news ». Des « horodatages truqués ». C’est le monde à l’envers.
Pourquoi cette bourde monumentale ? Parce que Gemini 3 n’avait pas accès à Internet au moment du test. Ses données s’arrêtaient en janvier 2025. Pour lui, impossible d’être en novembre. Point final.
Ce que ça change pour vous
Vous vous dites peut-être : « Amusant, mais en quoi ça me concerne ? »
Beaucoup, en fait.
Si vous êtes freelance et que vous utilisez l’IA pour rédiger vos contenus, analyser des tendances ou planifier vos projets, cette anecdote dit une chose essentielle. Une IA déconnectée du réel peut vous raconter n’importe quoi. Avec assurance. Avec conviction. Et vous induire en erreur.
Pour les PME, c’est encore plus critique. Imaginez que vous basiez vos décisions stratégiques sur des analyses automatisées. Vos prévisions de ventes. Vos calculs de prix. Vos reportings clients. Si l’outil fonctionne avec des données périmées, vous risquez de foncer droit dans le mur.
Les chiffres de Gemini 3 impressionnent, c’est vrai. Plus de 81 % de réussite sur certains tests complexes. Une exactitude factuelle de 72 % selon les données officielles. Mais sans accès aux informations actualisées, ces performances tombent à plat.
La leçon à retenir
L’incident a fait le tour de la toile. Normal. Il illustre parfaitement la limite des grands modèles de langage. Même les plus avancés.
Ces systèmes peuvent analyser des millions de données. Raisonner sur des questions complexes. Produire des textes bluffants. Mais si on les coupe du monde réel, ils tournent en rond dans leur propre bulle.
C’est comme si vous demandiez à quelqu’un qui n’a pas ouvert un journal depuis six mois de vous parler de l’actualité. Il vous racontera ce qu’il sait. Pas ce qui se passe vraiment.
La bonne nouvelle ? Google a fini par activer l’accès à la recherche en temps réel. Et là, magie. Gemini 3 a reconnu son erreur. Validé les infos. Même exprimé sa « surprise » (façon de parler, hein, c’est une machine).
Comment éviter le piège
Vous comptez utiliser Gemini 3 ou un autre outil d’IA dans votre activité ? Quelques règles de base s’imposent.
D’abord, vérifiez toujours que votre outil a accès aux données récentes. Pour Gemini 3, ça passe par l’activation du module Google Search. Sans ça, vous travaillez avec un assistant qui vit dans le passé.
Ensuite, gardez votre esprit critique. L’IA peut se tromper. Avec aplomb, même. Ne prenez jamais ses réponses pour argent comptant. Surtout quand il s’agit de chiffres, de dates ou d’informations stratégiques.
Enfin, mixez intelligence artificielle et intelligence humaine. C’est vous qui connaissez votre métier. Votre marché. Vos clients. L’IA ne remplace pas votre expertise. Elle l’augmente. Nuance.
Et maintenant ?
Google promet des améliorations continues. Une meilleure résistance aux manipulations. Plus de fiabilité. C’est bien. Mais l’épisode du « refus de 2025 » restera dans les annales.
Il pose une vraie question : peut-on faire confiance à une IA qui défend une version fausse de la réalité ? Même quand on lui prouve qu’elle se trompe ?
Pour les marketeurs, les entrepreneurs, les créateurs de contenu, la réponse est claire. L’IA, oui. Mais avec les yeux grands ouverts. Et toujours un pied dans le réel.
Vous voulez en savoir plus sur les outils d’intelligence artificielle adaptés à votre activité ? Des questions sur comment, les intégrer sans risque ? N’hésitez pas à nous contacter. On adore parler de ces sujets. Et contrairement à Gemini 3, on sait qu’on est en 2025.







